J'attends que l'amour vienne
- 11 févr. 2018
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Lorsque les ruines s'écroulent, lorsque les pierres tombent, rien ne dépasse plus, le monde semble à tout jamais cassé et détruit.
Une vision d'hécatombe, plus rien ne tient debout, sans munitions ni bombe, je suis tombé à genoux.
Profondément ancrées, enterrées et intactes, restent pourtant les fondations, solides et éternelles, sur lesquelles, parfois, on peut se reconstruire.
Le bonheur est parti dans les bras de la belle, et a fini par s'éteindre dans le dernier souffle de l'enfant, qui en fermant les yeux m'a amputé de mon âme.
Il souffle sur le désert de ma vie, depuis quelques années, un vent brûlant et sec, une tempête de sable, érodant l'espoir même, empêchant la reprise de toute graine de vie.
Pourtant, au ciment de ma peine et sur les blocs de chagrin, je monte pierre par pierre, m'élève pas à pas, et avec assurance je construis mon "demain".
À l'ombre de ce mur, fait de douleurs anciennes, bâti sur la poussière, sur le néant et le rien, pousseront à l'avenir quelques graines de bonheur.
Je me ferai horticulteur, prendrai soin de ces germes, mais il manque pour ce faire un élément essentiel.
J'attends que l'amour vienne, porté par les nuages, pour arroser ma plaine, l'irriguer de partages, j'attends que l'amour vienne pour vivre enfin, et exister demain.
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