Le Macron et le Gattaz

Maître Macron, sur son piédestal perché Tenait à ressusciter l'esclavage.

Maître Gattaz, par l'intérêt alléché Lui tint à peu près ce langage:

"Hé! Bonjour, monsieur du Macron Que vous êtes moderne, que vous me semblez pro. Sans mentir, si vous faites des lois pour raviver le servage Pour faire de l'employé une denrée périssable, un invité de passage Si les licenciements deviennent aussi simples qu'un "dégage" N'ouvrent aucun droit au chômage et ne sont plus outrage, Vous serez, au MEDEF, le Héraut de ces lois.

à ces mots, l'orgueilleux ne se sent plus de joie, Et pour montrer sa dévotion, à ses maîtres suprêmes En toutes circonstances, il ouvre un large bec pour briser l'anathème.

Le Gattaz s'en réjouit et dit: "Mon bon monsieur Apprenez que tout bon serviteur Mérite récompense de ceux que sans compter il chouchoute. Cette leçon vaut bien un pot de vin sans doute.

Le Macron, sans honte ni regret, Jura, mais un peu fort, qu'il recommencerait.

Cetro de la tireuse